Il y a des semaines que l'on aimerait oublier, voire rayer du calendrier ou comme dans le film «un jour sans fin» qu'elles ne recommencent pas à l'infini...

En effet la dernière semaine de juillet aura été marqué à Pangkhan, particulièrement autour et dans ma maison d'un enchainement de pannes en série et de matériel qui lâche ...Le mauvais œil, la scoumoune était sur nous.

Vous allez me dire, ce n'est que du «matos» et je vous l'accorde, «c'est vrai», mais lorsque celas'enchaine on se dit qu'il va falloir que cela cesse, car on ne sait jamais lorsque cela va vraiment s'arrêter. Avec le recul, une fois que l'on aura constaté agréablement que la scoumoune a décidé de vous laisser tranquille, vous pourrez alors vous dire: ”En effet ce n'était que du matériel, il suffisait de le remplacer”. Il va tout de même falloir sortir le pognon du larfeuille, ça c'est plutôt embêtant, surtout pour un farang qui installé depuis longtemps sous les tropiques est devenu de plus en plus minimaliste. Enfin du moment qu'on a l'ivresse...

[...]

Un Guru indien m'avait dit un jour et cela fera office de conclusion comme d'introduction d'ailleurs au paragraphe suivant:

«Vous, les occidentaux vous accumulez des biens, en grande quantité, vous avez décidé de passer ce virus à la terre entière, vous-même vous vous plaignez de vos engins qui cassent, qu'il faille réparer, remplacer, je ne sais, eh bien restez dépourvus de bien matériel et vous n'aurez plus à vous posez toutes ces questions de racheter ou réparer toute cette quincaillerie qui est soi-disant là pour vous facilité la vie alors qu'elle ne fait que vous la compliquer en vous faisant perdre votre temps sur terre à courir après d’hypothétiques réparateurs ou de le passer à réparer vous-même tous ces biens ! ».

Je suis loin de cet état de renoncement, on ne peut pas renier définitivement ses origines.

Le 26 juillet le jardin avait besoin d'une coupe, je sortais donc la tondeuse et le moteur était près à s'engager, ça se sentait, mais il n'arrivait pas à passer à la vitesse supérieure. « Casse la tienne », je secouais un peu le tout (des fois ça marche) mais je remarquais tombant des petites bouches d'aération, des OTNI (Objet Tombant Non Identifié), en fait après observation minutieuse, cela s'est avéré être une multitude de minuscules morceaux de plastique et tissus ; je démontais alors la lame et je ne voyais aucun fil, filin qui se serait entourer autour de l'axe de celle-ci et entraverait son mécanisme. Je me disais alors que cela devrait le faire mais après une ultime tentative, le moteur bégayait toujours sans rien vouloir s'exprimer...Je prenais alors les grands moyens et je m'amusais (en fait cela commençait à me gonfler mais...) à la pratique d'une «opération chirurgicale»... Je démontais le tout, axe, moteur, bobine et dans le caisson qui sert à maintenir plus ou moins le moteur et le protéger d’éventuels projections en tous genres et de chocs quelconques, je remarquais quatre embryons de ...souris !

Débarrasser de leur lit douillet de plastique, coton, laine et de je ne sais toujours pas vraiment quoi, ils étaient... morts... La maman souris avait bien-sur disparu, peut-être déjà au première secousse que j'avais donner à la machine. Je me suis dit alors que sans ces petites choses sans vie, cela allait pouvoir redémarrer mais en remontant l'engin je me posais cette question : « comment avait-elle fait, la maman-souris, pour venir « délivrer » ses petits dans cet endroit exigu mais bien protégé de tout prédateur ? Elle avait réussi à passer en grignotant les fil de cuivre du moteur (ah oui, au fait c'est une tondeuse électrique d’où les fils de cuivre etc...). L'expression «passer dans un trou de souris» n'est pas vaine dans le cas présent. Résultat la tondeuse « made in Italy » est en attente de réparation car pour les pièces de rechanges d'origine, «nada».

Pour trouver le bricoleur thaï qui pourra adapter du matériel local à la place de « matériel-farang » je devrais attendre la fin du repiquage du riz, car tout le monde (enfin presque tout le monde) « fait le RIZ ». Heureusement que les voisins ont des débroussailleuses, ce qui me permettra d’éviter d’être submergé pas les herbes qui poussent à vue en ces temps de mousson. Pour les bêtes qui cherchent des endroits au sec et protégés il est difficile de faire quoi que ce soit.

Depuis le début de mousson, on a eu qu'un seul petit serpent et un gros scolopendre qui ont essayés de trouver refuge dans la maison ; aussi une jolie petite grenouille (je ne parle pas des innombrables petites bestioles ,la liste serait trop longue!)

Nous en étions donc au matériel qui partait en « couil... » pour parler poliment.

Deux jours plus tard, ce fut le système du «château d'eau». Le thaï qui avait fait le branchement l'a fait à la thaïe, c'est à dire avec une logique que je comprend mieux désormais mais qui est déroutante pour tout esprit cartésien. Le cheminement de l'eau a rendu l’âme...Mais je ne me suis pas démonté (eh eh démonté...Bon OK).

Alors j'ai réellement tout démonté, puis vidangé et remis le flux de l'eau à «ma façon» et cela marche, YES ! Avec à peine 500 baths(12 euros) et de grosses gouttes de sueur (quelle satisfaction mais quelle humidité). J'ai fais cela discrètement et rapidement sans témoin! Si mon voisin m'avait vu (mais il est aux rizières, tant mieux), il aurait ameuté d'autres voisins pour discuter, faire forum, pour savoir quel était la meilleur façon de réparer le château d'eau...etcétéra, je ne vous explique pas les palabres ! Ouf, enfin ça marche, c'est l'essentiel, même si cette installation ne sert vraiment que durant la saison sèche lorsque l'eau du village est coupée à intervalle régulier et que le puits est à sec ... Alors nous avons donc en attente une tondeuse de 10 ans d'âge (les jours passent et je pense que je vais m'acheter une débroussailleuse thermique comme tout bon paysan qui se respecte). Je pense qu'elle va attendre longtemps sous le haut-vent dans l’arrière-cuisine en attendant sa fossilisation. Secondo, un château d'eau repartit pour... Allez, soyons fous, dix ans, je touche du bois...

Vous allez alors vous dire : «quelle tartine pour deux bricoles qui ont rendu l’âme». (mais attention je ne vous ai pas détaillé le fonctionnement du cheminement de l'eau du château d'eau qui est un petit bijou de complication, cela vous aurait alors fait une méga-tartine). Enfin on en est déjà à se demander lorsque cela va s’arrêter (je parle de la scoumoune bien-sur !).

Le soir, j'ai voulu faire du pain et bien mon pétrin, allez je vous le fais, a disjoncté. Il avait chauffé, certes, mais après une remise en route grâce au bouton « set-up », il est repartie mais sur trois pattes. Fini les gâteaux, mousses, baguettes, miches en tous genres... On peut toujours se remettre à l'huile de coude mais

        "The new pétrin"

cela n'a pas la même finition : «pétrir a la main, c'est bien mais pétrir en machine, c'est mieux!». J'ai voulu le faire réparer mais là aussi machine, « Made in USA »(la Ferrari des batteurs, un Kitchenaid), les thaïs ont halluciné, machine américaine, ça fonctionne aux « States » et sur 110volts... Pour m'entendre dire ça, j'ai du aller à Roi-Et (Une journée de foutu). J'ai eu beau leur dire que cette machine fonctionnait  très bien sur le réseau électrique thaïlandais, en 220 volts donc, depuis plus de cinq ans, ils ont mis du temps,"têtu de chez têtu" parfois (souvent?) ; même s'ils ont accepté le fait accompli, pour les pièces détachées, oublies Pougny Jeff enfin il y a un espoir mais pour le mois prochain du coté de Pattaya, un pote connait quelqu'un qui con... Enfin vous connaissez, blablabla.On verra, sans grand espoir!

En attendant j'ai acheté une machine«Made in Thailand », qui permet d'ailleurs de pétrir 4 fois plus de quantité qu'auparavant et elle est faite aussi pour les gâteaux et tout le toutim...Vous allez vous dire : «mais pourquoi le farang n'avait pas acheter directement Thaï auparavant ?». Eh bien, il y a dix ans, il n'y avait quasiment que de l'import pour les batteurs enfin si on voulait du matériel fiable. Donc voici la machine : Elle fait du très bon pain, pour les gâteaux, on en fera le 12 pour la fête des mères (en Thaïlande c'est le 12 aout, anniversaire de la reine). Ah oui le prix ! L'investissement est conséquent...11 000 baths (280 euros) tout de même mais c'est du lourd (du moins je l’espère, enfin je le dis haut et fort pour m'en persuader d'ailleurs)... Avec ce pétrin, on peut s'improviser boulanger-pâtissier...

Vous allez alors vous dire que c'est terminé, eh bien non, car l’apothéose fut la mort de mon appareil photo numérique ou alors là, dans le magasin de la compagnie « Bigcamera » où je l'avais acheté, ils ont ri comme ça en disant que pour le réparer il fallait l'envoyer à Bangkok, attendre deux voire trois mois pour une somme surement plus élevée que le prix d'un nouvel appareil ayant deux à trois plus de fonctionnalité que l'ancien...J'expliquai au vendeur que à mon époque (oh ! Le vieux con !), on achetait pour la vie... Une voiture, un appareil photo quoi et il a ri de plus belle. Du coup,  j'ai acheté un nouvel appareil mais chez le photographe du coin qui m'a dit qu'elle type d'appareil il pouvait réparer,que si le mien avait un problème il m'en prêterait un autre en attendant...4000 baths (90 euros)... Entrée de gamme mais suffisant pour moi, bon encore et toujours de couleur rose comme l'ancien, par contre on dirait que ça me poursuit, pas le choix des couleurs ...Mais depuis je peux refaire des photos, de ma cambrousse, de mes rizières,

de la Mea Nam Chi,

où j'ai pu voir que les « long boat/snake boat/dragon boat/rua yao » sont à nouveau de sortie pour de futures courses en ligne acharnées. J'ai mitraillé les rizières et je ferais très bientôt un billet sur le riz... Une passion ! Comment le cultiver ? Un billet pour les bretons en futur du futur réchauffement climatique...Terminé les patates et les artichauts bientôt le riz breton, ça va jeter...

A part la casse, eh oui j'ai terminé (OUF), à l'heure où j'écris, il pleut. Je sais, ce n'est pas très original...N ous avons essuyé(c'est le cas de dire) le 30, 31 juillet et premier aout une tempête tropicale par le nord du nom de « Nok 10 » et au sud, sud est, une queue de typhon du nom de Moe Fa. Heureusement, on se trouvait entre les deux, alors on peut dire que pour arroser cela a arrosé, mais sans càmpter sur le vent et des bourrasques déconcertantes . Par contre, ce matin en allant vers Yasothon, la plaine est totalement inondée autour de la Mae Nam Yang avec largement un mois d'avance... Cette année ce sera peut-être notre tour pour les inondations ?

Des machines qui cassent, de mauvais présages, je ne vois qu'un bon «Tham boun» au temple, faire une belle offrande et calmer les esprits...

Après nous avons eu deux jours (enfin presque )de soleil...

Aération pour éliminer les départs de moisissures et champignons en tous genres... C'est sans compter sur l'humour ISAN, ils en ont profité pour nous enfumer (d'où les photos du début de l'article), comme tous les ans, de pesticides pour tuer la larve de moustique...Programme payé par l'OMS pour l’éradication de la malaria... Il n'y en a plus depuis belle lurette mais comme personne ne se bouge et reste au milieu de la fumée toxique lors de son aspersion, on peut espérer quelques cancers pour le futur avec le cumul de  ce qui se mettent dans le nez avec le traitement des rizières... Mais c'est une autre histoire... Bon, du coup, je me suis barricadé de nouveau dans la maison et j'ai profité de mon nouvel appareil photo pour immortaliser cette intoxication programmée...

Durant les deux dernières semaines,depuis le 25 juillet, j'aurais publié les chapitres 14 et 15 des aventures de Prik ...

un article à propos de la mousson

et un copier/coller de l'interview

que Thaïlande-Infos.Net a fait à mon propos

Je voulais revenir vite fait sur l'article du «monstre de l’étang» car je voulais rectifier le poids du poisson mangeur de canard , ce n’était pas presque trois kilos qu'il faisait. Le frère en a emmener un autre dernièrement un tout petit peu plus petit que le précédent et du coup, je l'ai pesé et mon étonnement fut grand...8 kilos 500 et des poussières ! Celui de l'article faisait bien 9 kilos, je voulais vous le dire avant d'aller rectifier le poids directement sur l'article... Juste pour dire, qu'il faut toujours vérifier ses sources, moi bon enfant, j'ai cru ma femme avant qu'elle le dépiaute. «Vérifier ses sources d'informations», une base que l'on ne devrait jamais oublier de suivre...

J'ai aussi découvert deux nouveaux blogs ,tous les deux très différents. Certes ils parlent de la Thaïlande mais un des blogs est très ISAN :

Le deuxième plus passion Thaïlande, «je rêve de venir m'installer aux pays du sourire» :

Deux façons bien différentes de décrire le pays... Ils sont désormais dans la rubrique « BLOGS AMIS »

Pour conclure on parlera de «nos morts» !

Le cousin de ma femme est mort, 48 ans, cirrhose ,six mois qu'il attendait de partir. Les funérailles ont durées quatre jours où l'alcool est désormais bannis ; c'est un  mot d'ordre et pour le coup pour un défunt décédé à cause de l'alcool, cela tombait plutôt bien...On a tout de même réussi à boire un coup, nous les vivants, en compagnie du directeur de l’école du village voisin mais habitant Ban Pangkhan... Il a voulu que je vienne avec les trois chamans du village pour bénir et protéger des esprits sa nouvelle voiture. J'ai donc moi aussi nouer autour de la crémaillère de cette berline Toyota noire, un cordon blanc préalablement bénit pas des moines d'un temple quelconque... Après on a bu un coup voire plusieurs...et ceci dans la maison qui se trouvait être juste derrière celle de la famille du défunt... « Y'a plus de morale, ma bonne dame ! ».

Par contre, que l'on me demande de bénir une caisse, c'est la première fois (peut-être la dernière d'ailleurs), alors si cela n'est pas une preuve d’intégration... « J’étais pas peu fier! »

Un dernier mot pour dire un adieu à Robby, un ami italien qui en retraite depuis deux ans s’était installé les hivers à  Sélaphum et qui une semaine après son retour en Italie le 28 juin est mort subitement dès son transfert à l’hôpital de son pays au dessus de Trieste près de la frontière autrichienne... Ciao Robby, fin cuisinier qui a rejoint Luigi et Tantan... En son souvenir, je vous mets un lien vers un article que j'avais fait pour Noël 2010 où il avait concocté un menu somptueux pour l'occasion ...

PAILLE KHEUNDHEU !

Cela fait 115 jours que Jeff de Pangkhan (moi quoi!)

n'a toujours pas recommencé à fumer...