Voila presque un mois et demi que la gazette n'a pas été mise à jour!

Ce n'est pas forcément par manque de nouvelles, mais cela est du surtout du à mon absence du village pendant une grande partie du mois d'octobre. En effet dès le 3 octobre nous partions avec le famille, Oy, Tangmoo, Tan et moi-même au bord de la mer, vacances « obligées » ! Oh les malheureux !

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Voici d'ailleurs quelques photos prisent autour de Hua-hin. Nous nous sommes rendus aussi par la même occasion à Ban Saphan (chez Paï et Obeo) dont j'ai fait un article publié récemment : L'article.

le trajet en TUKTUK en vidéo

Nous en profitions de notre passage dans la capitale pour quelques démarches administratives, traduction de document en vue du renouvellement de mon visa annuel (effectué le 5 novembre sans problème) mais aussi le renouvellement des passeports pour le champion Tangmoo, autant celui français que thaïlandais. En deux coups de cuillère à pot ce fut fait, étrangement, la demande de passeport à l'ambassade de France a été des plus faciles parce que la procédure avait été bien appliquée, c'est-à-dire avec prise de RDV en temps et en heure avec le bon service consulaire. Le passeport thaï par contre, j'envoyais ma femme, je me pensais inutile dans cette histoire thaï-thaï, ainsi Tangmoo y allait avec sa maman sans mes zig du coté de Changwattana, ce qui me permettait d'aller faire ma demande de visa pour mon futur voyage en INDE. Étonnement, les autorités thaïs ne voulurent jamais délivrer le passeport de mon fils sans ma signature (d'habitude très bien organisés, une fois photo et empruntes faites, ils envoient le tout par la poste et cela marche très bien, en moins de deux heures, cela doit être bouclé). Ils voulurent que j'aille signer à l'autre bout de la ville, munis de mon passeport, l'autorisation de délivrance du passeport de Tangmoo. Mon passeport en « stand bye » à l'ambassade de l'INDE, je ne pouvais accéder à leur demande et après quelques coups de téléphone, on s'arrangea pour que, seul, lors de mon retour de voyage, je puisse le faire. Et ce fut fait dans la foulée, le 24 dès mon retour. J’étais étonné de cette demande des autorités thaïs à mon propos, d'habitude négligeant le « farang », relégué en pseudo citoyen de troisième voire quatrième zone. Eh bien là, non ! JE SUIS L’autorité ! Et alors, je devais signer le passeport du p'tiot. Réflexion : Si le farang est de quatrieme zone, la femme, la mère pourtant de nationalité thaïe est donc de cinquième zone... ? Faudra m'expliquer.

Pour le visa indien (pour ceux que cela intéresse), cela se passe sur Sukhumvit Soi 25, une boite privée s'occupe de valider les demandes de visa si l'on a préalablement remplit toutes les conditions requises. Le lien. Vous habitez en Thaïlande depuis plus de 3 ans et vous récupèrerez votre visa le lendemain sinon touriste en transit, il faudra laisser votre passeport cinq jours sous l’autorité indienne avant de le récupérer, 5 jours coincé à Bangkok, ah ah ah ! Enfin il y a de quoi s'occuper, mais c'est bon à savoir pour les gens pressés. Je suis donc parti via Colombo (Sri Lanka) au Kérala dont les articles concernant cet endroit magnifique, « ce bout de vie », sont en cours de publication: les articles.Varkala (un petit c...) Varkala (une rencont...) Varkala (une tranche d...)

Un petit mot sur la compagnie aérienne Srilankan : c'est du top ! L'ayant déjà prise à plusieurs reprises, essayez pour ceux qui voyagez dans le quartier, ce n'est pas cher, les transits par la capitale srilankaise se passent la plupart du temps dans de beaux hôtels en bord de mer où vous êtes pris totalement en charge sûrement pour vous donner l'envie de revenir en vacances dans ce pays où l'accueil, les gens, sont vraiment charmants. Je suis désormais de retour au village, le voyage à Varkala plein la tête, des cadeaux plein le sac, comme pour me faire pardonner de voyager seul vers un passé qui resurgit au présent ! Pour une fois tout de même que je voyage seul (franchement, c'est bien) et puis Varkala appartenait à une partie intime de ma vie d'avant ISAN... No comment ! Trop de choses dans la tête font que j'ai entrepris de raconter une histoire, une sorte de roman autobiographique sur cette tranche de vie en parallèle à la suite des aventures de Prik : « les enquêtes de l'inspecteur Prik : Du poison dans le Mékhong »).

Au village depuis un mois et demi, il y a eu trois mariages et un enterrement (n'y voyez aucune allusion, si vous voyez ce que je veux dire). Un des mariages est celui de mon ancien voisin qui divorcé depuis deux ans, c’était déjà marié une première fois l’année dernière et qui apparemment insatisfait remet ça ! Il est l'un des plus riche propriétaire terrien du village alors lorsque l'on aime on ne compte pas, n'est-ce pas ?

Bientôt, les moissons vont commencer et cela coïncide avec la saison des mariages ainsi que le Loy Kratong, fête traditionnelle annuelle dont je faisais un article l’année dernière. L'article.

Cette année, la fête fut le dix et Oy s'encanaillait du coté de Ban Kwao, village voisin où molam (évidemment) et défilé de miss sont de mises.  Moi je restais avec les enfants! La bonne excuse!

Le premier novembre fut la reprise des activités scolaires (enfin), et très vite le 3, l’école de Pangkhan organisait sa fête du sport, Tangmoo, champion de sprint, si si , pour ceux qui connaissent, les thaïs « pur laine » ne sont pas champion dans la catégorie et puis, mon fils...Il a été décidé (pas par moi) qu'il soit porte drapeau du défilé qui fut organisé lors de ces petites fêtes. Voici des photos choisies :

La vidéo du départ de la procession:

Hélas, le soir de la fête de l’école dans le virage de la mort qui porte désormais ce triste nom (voir le paragraphe dans la dernière gazette), virage où les «Phis» font que soit-disant les voitures lâchent dans le virage (j'y étais moi-même tombé avec le pickup), donc le pickup d'un jeune couple de Bangkok, venu se réfugier au village dans la famille, fuyant les inondations de la capitale, pour éviter une moto en sens inverse, sont tombés dans la rizière en percutant ladite moto. Je précise que le conducteur du pickup revenait d'un apéro salé ainsi que le pilote de la moto. À 7 heures du soir, cette rencontre importune a fait quatre mort...le couple et leur fils de six ans et le pilote de la moto ! Fin de chantier...

Le 4 je suis allé à Amnat Charoen déposé mon dossier pour le renouvellement de mon visa thaïlandais (désormais les bureaux de l'immigration se trouvent au centre administratif de la ville au premier étage- À Amnat Charoen en arrivant aux feux tricolores prendre à gauche direction Mukhadan puis continuer 3 kilomètres  environ et prendre à gauche en face le garage Mitsubishi-, ils aiment nous surprendre ces coquins) et comme je le disais plus haut, pas de soucis, l'officier (qui me connais bien désormais, 9 renouvellements de visa tout de même), m'a proposé de me téléphoner personnellement pour m'avertir de l’arrivée du dossier. Il en a profité pour me refiler son numéro perso, serait-ce une nouvelle amitié ? Je suis toujours méfiant à l’égard de l'uniforme mais pas obtus non plus !

Voyez, on a pas le temps de s'ennuyer à Ban Pankhan, qui connait depuis le 25, 26 du mois dernier une affluence record de « réfugiés » de Bangkok. Les inondations de la capitale dont je ne parlerais pas car si les nôtres (nos inondations) ne furent pas médiatisées, il n’empêche que nous avons vécu dans 40 centimètres d'eau en deux périodes de trois semaines, donc ces inondations records ont fait fuir les gens de la ville vers les campagnes. Au village et encore aujourd'hui, date de la publication, on se croirait au nouvel an, voire à Songkran ! À Sélaphum, le marché du lundi (celui du 31) fut submergé de clients, la route engluée de taxi multicolore venant de la capitale , on se serait cru à la sortie d'une boite de nuit des plus fréquentées de Bangkok. Lorsque Michèle (le blog de Michèle) parle de ces fameux taximans venus d'ISAN, ce n'est pas une légende... Ils sont revenus au source, dans leur campagne avec leur bien le plus précieux, leur taxi.

Je remarquais dès le 24 lors de mes pérégrinations administratives, à mon retour d'INDE et en partant de la capitale le 25 au soir à l'aide d'un minibus (les bus étant déjà pour certains cloués au sol ou pour d'autres, totalement bondés) dans des conditions rocambolesques (route en terre improvisée de plus de 40 kilomètres longeant un canal au bord de l'explosion sous la pression des eaux où toute la circulation d'une 8 voies s'y engouffrait) pour contourner le nord de la ville déjà totalement inondée (et j'ai bien fait car plus tard la sortie de Bangkok s’avèrerait quasiment impossible), donc lors de mes deux jours dans la capitale toutes les voies d'urgences des autoroutes suspendues sillonnant Bangkok se remplissaient de véhicules. Les gens tentaient de mettre de la hauteur à leur bien, peut-être le plus précieux, leur voiture, y logeant dedans pour certains et quand on sait que 90 % du parc automobile thaïlandais se trouve à Bangkok, imaginez les guirlandes de voitures encombrants les ponts, les routes suspendues et le moindre monticules offrant un semblant d'altitude. Pour conclure en ISAN, les commerçants ont fait (font) des affaires, ici, on ne manque de rien, eau, riz , MAMA (nouilles instantanées, encas quasi quotidien de la majorité des thaïs), huile, cochon et j'en passe, on a même reçu encore des sacs d'aide aux sinistrés (avec dans ces sacs tout le descriptif que je viens de faire à l'instant) alors que nous sommes au sec depuis longtemps. Mais cela est bien connus, avec l'eau, c'est une histoire de vases communicants. Le business s'est déplacé en ISAN (entre autre) pour un  « court temps », l'eau qui habituellement inonde nos campagne est venue submerger les gens de la ville.

Ah ! Une chose qu'il nous a manque en ISAN : les clopes ! Plus de Marlboro, Mild Seven, LM (Import cigarettes) et j'en passe, mais vous allez me dire (pour ceux qui suivent et j'ai les noms) : Il s'en tape le farang-isan , Il a arrêté de fumer ! Eh bien non, car la proximité de mon ami OBEO (excuse-moi OBEO, il fallait que je trouve un bouc émissaire à ma triste faiblesse) et mon voyage en Inde avec ses cigarettes rigolotes furent fatales à ma décision d’arrêter de fumer. J'ai remis le nez dedans ! Bah ! Presque six mois, c'est déjà pas mal ? Je « ré-arrêterais », ce n'est pas si difficile, je l'ai déjà fait ! En attendant mon épicier préféré, pas le choix c'est mon voisin d'en face, nous fournit toujours en Krong Thip, 10 baths les trois clopes, de la locale qui racle bien le fond gorge mais quand on aime... Voila pour la gazette, je vous tire ma révérence car l'appel de la capitale se fait encore sentir.

Eh oui nous repartons pour l'ambassade de France, le 14, rencontre avec le consul pour... pour ? La réponse à la demande de naturalisation de Oy effectuée l’année dernière. On croise les doigts, voici d'ailleurs l'article que j’écrivais à ce propos l’année dernière : L'article

Et puisque je serais dans la cité des anges, j'en profiterai d'attendre mes amis d'ISAN venus pour leur trêve hivernale, Greg la boulange et Dario le rital, de bonnes bouffes bien arrosées en attendant et de franches rigolades en perspective ! Oy et Tangmoo remonterons au village, je resterai seul en compagnie de mes potes quelques jours, parce qu'il y a des choses que l'on fait en famille et d'autres entre potes...Macho va !

De toute façon si je lui proposerais (à OY) de rester, elle refuserait, elle connait trop nos déambulations nocturnes dans Bangkok. Je vous donne rendez-vous dans la prochaine Gazette de Pangkhan pour savoir si oui ou non Oy sera comme Tangmoo et moi, française à part entière, même si au fond d'elle même, elle sera toujours thaïlandaise, enfin ISAN et si elle n'obtient pas ce sésame qu'elle ne s’inquiète pas, moi qui ne serait jamais thaï, je suis comme elle, toujours ISAN, le farang-isan au fond de mon cœur alors...

Paille Kheundheu...